Conférence mardi 17 octobre 2023 à 17h45
CFP Arts – Salle de conférence – Rue Necker 2 – 1201 Genève
À l’occasion de son workshop à l’École supérieure de bande dessinée et d’illustration de Genève, Matthieu Blanchin présente son travail au CFP Arts.
Né en 1965 à Grenoble, Matthieu Blanchin grandit à la campagne dans la région Rhones-Alpes. Diplomé de l’École Émile Cohl à Lyon, il monte à Paris en 1987, soutenu par deux de ses professeurs, Jean-Michel Nicollet et Yves Got. Il débute alors comme peintre-décorateur pour fast-foods.
Son premier récit court parait dans Pilote & Charlie puis il enchaine les collaborations pour des couvertures de livres chez J’ai Lu, Hachette, Flammarion, Découvertes Gallimard, etc. Sa rencontre avec Lewis Trondheim en 1990, aboutit à collaborer régulièrement à la revue Lapin puis à publier son tout premier album dans la collection Patte de mouche à L’Association. En 2002, le prix « Alphart du meilleur 1er album » lui est attribué au Festival d’Angoulême pour Le Val des Anes, aux éditions Ego comme X.
Quelques mois plus tard, il sombre accidentellement dans le coma. Au cours des 10 années qui suivent son réveil, la création de Martha Jane Cannary, avec Christian Perrissin au scénario (Futuropolis), accompagne sa convalescence. Ils obtiennent un prix au Festival Quai des Bulles (2008) puis au Festival d’Angoulême (2009) pour le premier tome de Martha Jane Cannary, celle que l’on nommait Calamity Jane. En 2006, les éditions Lito lui confient la création de la collection BD Onomatopée.
En 2015, Matthieu publie son témoignage : Quand vous pensiez que j’étais mort, mon quotidien dans le coma (toujours chez Futuropolis). Depuis, il poursuit ses publications chez cet éditeur alternant récits historiques (avec C. Perrissin) et livres autobiographiques dont le dernier, Comment je ne suis pas devenu un salaud parait en 2023.
Le dessin expressif et dynamique de Matthieu Blanchin -proche du croquis parfois- cherche à capter le mouvement de ses personnages et à dynamiser le découpage et la construction de la page, faisant régulièrement exploser les cases et le gaufrier. Cette narration libre et fourmillante est représentative d’un courant de bande dessinée né dans les années 90, souvent autobiographique, porté par des auteurs tels que Blutch, Menu, Trondheim ou Blain.