À la fin du XIXe et au début du XXe siècle, l’Humain·e a déployé des comportements domestiques nouveaux, et la façon dont chacun·e occupe une cuisine, un salon, la manière dont les déplacements façonnent autrement les espaces, chamboulent les perceptions. Naît alors une nouvelle discipline : l’architecture d’intérieur.
À l’époque, le critique de cinéma Léon Moussinac déclare à son sujet que « l’art n’est atteint que dès l’instant où le meuble dépasse son rôle purement fonctionnel et pratique pour participer au rythme vivant, on pourrait dire à l’émotion, de l’ensemble ». Puisant dans les Arts décoratifs toute sa sève, l’architecture d’intérieur se mêle de ces processus qui consistent à analyser chaque détail fonctionnel afin de le relier à l’artisanat et à l’art et de faire de l’intérieur un puits d’imagination.
Associé·e au développement des projets conçus par les architectes d’intérieur, l’élève de dessin en architecture d’intérieur apprend durant sa formation à les accompagner de l’étape première à sa finalité. Il·elle est préparé·e à l’analyse des problèmes qu’ils·elles soulèvent ; à esquisser les plans d’ensemble, à préparer les maquettes, les documents et plans techniques, historiques, graphiques et esthétiques ; à préparer des soumissions, à effectuer les relevés de dimensions sur les chantiers, à surveiller et coordonner l’exécution des travaux. Il·elle collabore pour cela étroitement avec l’architecte, l’ingénieur·e et l’entreprise, et sa créativité dépasse largement les limites constructives du bâti. À l’enseignement technique s’ajoute ainsi une forte culture architecturale traversant toute l’histoire de l’art.
Le·la dessinateur·dessinatrice en architecture d’intérieur se doit aujourd’hui de maîtriser des logiciels offrant des possibilités créatives de plus en plus vastes, il·elle se doit également d’acquérir des outils techniques et artistiques solides. L’avenir n’est plus seulement à qui saura réaliser une maquette, il est à qui, dans l’élaboration d’un plan, saura répondre au mieux à ce rêve que les hommes·femmes ne cessent jamais de poursuivre : habiter au mieux leur propre espace.
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