Le jour où l’Humain·e, marchant sur un sol boueux, remarqua la trace de son empreinte, le jour où un·e autre mit une boule de terre au feu, notant qu’elle se solidifiait à la cuisson et résonnait, ces jours-là sont les points de départ de ce qu’il·elle a inventé de plus beau : modeler la terre entre ses mains. La céramique a ceci de précieux : elle est fragile. Elle a ceci de sacré : ses matériaux. Et elle a cette richesse : rien ne semble plus inutile aujourd’hui, à l’ère des objets manufacturés et de leur surproduction, qu’un vase en céramique, et pourtant il est indispensable. Le numérique saura inventer bien des mondes, il ne remplacera jamais le secret ineffable d’une matière modelée du bout des doigts. La science de la céramique a, en cela, des potentiels immenses, et ils sont toujours plus innovants.
Connaître les matériaux, leurs origines et propriétés ; développer un savoir-faire, une capacité à lire l’argile, à sentir l’émail ; apprendre à dessiner, à inventer des pièces uniques destinées à l’art mais également à l’architecture ou au design ; apprendre à tourner, modeler, cuire ; à développer des projets créatifs en collaboration avec d’autres disciplines et pour cela maîtriser les technologies, la photographie, la gestion d’entreprise ou le marketing, tels sont les différents axes de cette formation qui se nourrit également d’interventions de personnalités extérieures, de conférences ou de visites d’expositions et d’ateliers.
Les potentiels de la profession sont illimités et les perspectives de développement variées, tant au niveau de la création que de la technique de pointe. Au terme de sa formation, l’élève en céramique sera en mesure de proposer ses services à des entreprises et à une clientèle privée ou pourra développer une démarche artistique personnelle.
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Doyenne